mardi 10 novembre 2009

La télé japonaise pas si niaise !!!




Les préjugés ont la vie dure : la télé française montre souvent des émissions  de la télé japonaise franchement débiles. Comble du ridicule, de la gesticulation et du mauvais goût. Et finalement, on se voit inculquer des idées fausses selon lesquelles la télévision française est bien supérieure. Mais force est de constater qu'il n'y a pas de grande différence quant aux programmes proposés en prime time et certains sont bien plus éducatifs.
Je suis tombée par hasard sur ce cours de français pour débutant et par rapport à ce que j'ai pu voir dans d'autres émissions du même type il me semble pas mal réalisé, de manière assez ludique. Les présentateurs sont jeunes et dynamiques. Ils correspondent bien à l'image que se font les japonais des français. J'ai trouvé ça sympa mais je vous laisse juger par vous-mêmes.





Bon si vous n'êtes pas tout à fait convaincus, sachez que l'on rencontre dans les rues de Tokyo de drôles de créatures venues d'une autre galaxie!!
Alors forcément, la télé se doit d'être un peu... "nuts" parfois!


"watashi wa juuki o kushisuru"




lundi 9 novembre 2009

Portrait d'un écrivain francophone : Kateb Yacine

Originaire de la rive orientale de la Méditerranée, l'écrivain francophone Kateb Yacine a apporté un regard neuf à la langue littéraire française à travers la création d'un univers interculturel.


Le Maghreb possède une tradition berbère dans la mesure où son histoire est fondamentalement "amazigh". Les berbères revendiquent une présence au Maghreb vieille d'environ 5000 ans. Faisant partis du monde rural, surtout montagnard, ils  constituent le substrat  ethnique et socioculturel de l'Afrique du nord auxquelles sont venues s'ajouter les composantes juive, arabe et chrétienne.
Les berbères n'ont jamais livré bataille en agresseur mais en résistant, défendant leur liberté et refusant de vivre sous domination. Etymologiquement, "amazigh" signifie "homme libre". C'est une histoire qui s'étend dans l'espace et dans le temps.
Kateb Yacine est issu d'une famille de lettrés berbères "Chaouis" appelée "Keblouf". On retrouve dans l'oeuvre de l'algérien Kateb les trace de l'histoire collective qui ont marqué son existence. Son histoire personnelle commence pendant le soulèvement du 8 mai 1945 à Sétif. Les manifestations dans les rues de Sétif, Kherrata et Constantine réprimées dans la violence causent la mort de 45000 personnes. Ce drame sonne le glas de l'ère colonial et plonge l'Algérie dans la tragédie nationale. Sa vocation pour l'écriture vient de là, ou peut-être de son nom prédestiné, Kateb signifiant "écrivain" en arabe.


Dans "Le Polygone Etoilé",  Kateb retrace l'épisode colonial, la condition des travailleurs précaires et l'arrivée au pouvoir du parti unique et de l'armée. Il dépeint  la situation dans laquelle se trouvent la société algérienne.
Ce qui nous intéresse particulièrement dans cette oeuvre autobiographique, c'est la relation que Kateb entretient avec la langue française. Il apprend le français dans le contexte de la colonisation française en Algérie. Le rapport à la langue n'est pas le fait d'un choix culturel mais d'une acculturation. On retrouve la double caractéristique à la fois d'enfermement et d'ouverture dans "Le Polygone Etoilé". Ce qu'il appelle "son exil intérieur" est le bouleversement des rapports avec sa mère. Son père le force à aller à l'école française, "la gueule du loup" comme il l'appelle. Cela l'obligera à refouler sa langue maternelle pour celle du colonisateur dont la parfaite maîtrise sera son seul espoir de pouvoir revenir à ses racines.
"Laisse l'arabe pour l'instant. Je ne veux pas que, comme moi, tu sois assis entre deux chaises" lui dira son père.
Mais l'émergence de cette rupture avec les origines ancestrales lui fera perdre son lien intime avec sa mère c'est-à-dire avec sa langue maternelle au cours de son enfance : "(...) cet exil intérieur qui ne rapprochait plus l'écolier de sa mère que pour les arracher, chaque fois un peu plus, au murmure de sang (...). Ainsi avais-je perdu tout à la fois ma mère et son langage, les seuls trésors inaliénables - et pourtant aliénés !"
Son désir sera donc de maîtriser la langue française afin de pouvoir la posséder pour mieux se libérer d'elle. Il entretient alors avec elle une relation ambiguë, devenant "son double féminin".


Finalement forcé à l'exil par le régime militaire algérien, Kateb choisira l'errance entre les deux langues, l'arabe et le français. Il deviendra alors un écrivain interculturel et fera voler en éclat les modèles occidentaux et orientaux de l'écriture. Sous sa plume, le français se transforme en un langage hybride et pluriel, tourné non plus vers le passé mais vers l'avenir.

mercredi 28 octobre 2009

Mexico Remix 2009

La chanson "Mexico" de Luis Mariano que M. Calvet nous a fait redécouvrir mardi est brûlante d'actualité. Cette nouvelle version devra être apprise par coeur pour l'examen et sera chantée devant tout la classe. Non, je plaisante!!!
L'humour est à consommer sans modération!

vendredi 23 octobre 2009

Chantiers Bénévoles Afrique 01





Actions de solidarité envers l'Afrique
L'association franco-togolaise AMECAA organise des échanges culturels et artistiques notamment dans le domaine du soutien scolaire et de la construction d'école. Malheureusement, elle rencontre des difficultés pour faire venir des togolais en France où l'obtention de visas relève du parcours du combattant. Quel dommage!!
Si ça vous intéresse, la vidéo est dans son intégralité sur Dailymotion.

jeudi 22 octobre 2009

Il était une fois au désert...

Réflexion sur l'interculturalité.
"Tous les animaux se nourrissent mais seul l'être humain cuisine"
(Farb et Armelagos 1980)

Partager un repas est une invitation à entrer dans son intimité. On transmet quelque chose à propos de soi-même, sa philosophie, sa vision de la communauté, son attitude envers les autres. L'hôte s'immerge au coeur même de la diversité culturelle, pénétrant ainsi dans toutes les dimensions de l'activité humaine. Comme autant de fenêtres ouvertes sur les relations sociales, le repas est l'opportunité de consolider les liens d'amitié, d'apprendre des choses les uns des autres. C'est sans doute le premier pas vers l'interculturel...





Sur la route de l'encens,
dans la plaine d'Hadramaout,
l'étranger s'arrête un instant.
Il a faim...
Il a soif...
S'ouvre alors devant lui
au désert éternel,
l'hospitalité des bédoins
aux visages immortels.

Yémen 1991

vendredi 16 octobre 2009

Danse contemporaine


Une rencontre hors des sentiers battus
Mercredi 7 octobre 2009, le G.U.I.D (Groupe Urbain d'Intervention Dansée) du Ballet Preljocaj fait son show sur le parvis de la faculté de Lettres à Aix.

Composé de 6 danseurs, le G.U.I.D essaime la région pour faire découvrir à un public varié la danse contemporaine. Leur projet est de présenter des extraits du répertoire d'Angelin Preljocaj dans des lieux bien éloignés de la traditionnelle scène de spectacle. Il s'appuie sur une étroite collaboration entre milieu scolaire/universitaire et le monde peu connu de la danse contemporaine.
Remercions-les de nous avoir offert ce formidable moment de détente où se mêle danse et langage avec en plus, un zeste d'humour !

mercredi 7 octobre 2009

Le jeu des crocodiles



"La leçon zéro" de la classe de langue
Amener les apprenants à collaborer et à développer la dynamique de groupe.

Le jeu des crocodiles est une activité ludique qui permet de faire connaissance et de se faire confiance. Les apprenants se sentent ainsi plus à l'aise les uns avec les autres.
Le jeu consiste à se placer sur les chaises de façon aléatoire. Les apprenants doivent s'interroger et se classer ensuite par ordre alphabétique en fonction de la première lettre de leur prénom sans tomber de la chaise.
Sinon gare aux crocodiles!!